Mathieu Pernot a découvert l’existence d’un fond de photographies anthropométriques d’anciens internés d’un camp de concentration. Ce camp, situé en Camargue, était destiné à l’internement des tsiganes et devait servir de propagande au gouvernement de Vichy. Le travail de l’auteur a consisté à retrouver les survivants, puis à tenter de retracer l’histoire de ce camp, en confrontant les sources administratives à la mémoire vivante des anciens internés. Le projet associe ainsi la mémoire vivante aux documents d’archive et interroge l’acte de restituer l’histoire de ceux qui ne l’inscrivent pas.